Nous connaissons tous l’expression « une image vaut mille mots ».
Le mot métaphore vient du grec metapherein, qui veut dire transférer ou modifier. Pour les besoins du coaching, nous entendons par métaphore un symbole qui évoque des qualités de notre client et du voyage qu’il effectue. Les mythes, les archétypes, les phénomènes naturels, les animaux et les objets communs peuvent tous servir de métaphores. Une métaphore n’est pas un adjectif, une description littérale, un jugement ou une évaluation.
Comme coaches, nous avons constaté que le recours à des métaphores peut aider à saisir l’essence du client et de l’enjeu de coaching plus efficacement que des descriptions, parce que la métaphore renferme un monde d’associations et d’informations. Les images que font naître les métaphores valent mille mots : elles demeurent en nous longtemps après que les descriptions ou les données ont disparu de notre mémoire.
Travailler avec des métaphores est un moyen puissant d’évaluer la situation et de concevoir des pratiques pour aider nos clients. Nous en avons également tiré certaines leçons.
Une métaphore peut vous aider à créer une hypothèse à propos de la situation du client. Cela n’a rien d’absolu. Comme coaches, nous ne pouvons pas prétendre savoir ce qui convient le mieux au client. Notre travail consiste à lui proposer des possibilités. Parfois il les rejette et nous pouvons en tirer des leçons. D’autres métaphores peuvent surgir. Suivez vos métaphores avec confiance, mais sans rigidité.
Si vous partagez avec votre client une métaphore tirée de son monde actuel, vous courez un risque. Lequel ? Le client peut prendre ces métaphores dans un sens trop littéral. De plus, vous risquez de retomber dans le cercle vicieux dans lequel il était enfermé au départ.
En voici une que vous connaissez peut-être déjà et que nous trouvons pertinente par rapport aux métiers d’accompagnement:
Conte des étoiles de mer
« Il était une fois, un sage très érudit qui avait coutume d’écrire au bord de l’océan et de consacrer de longues heures de marche le long de la mer à de profondes réflexions et méditations.
Un jour qu’il marchait près de la mer, il vit au loin une forme humaine qui avait l’air de danser. En se rapprochant, il constata que la forme humaine ne dansait pas. Elle se penchait, ramassait quelque chose et courait le jeter dans l’océan.
A portée de voix, il interpella ce qui s’avérait être un jeune homme. Que faites vous ? Et le jeune homme de répondre : je remets des étoiles de mer dans l’océan. Comme elles ont manqué la marée descendante, elles mourront si je ne les remets pas à la mer.
Notre sage fit observer gentiment au jeune homme qu’il y avait des kilomètres de plage et que son action n’aurait aucune influence significative sur le destin de toutes ces étoiles de mer.
Après avoir écouté avec respect, le jeune homme se pencha de nouveau, saisit une étoile de mer et alla la lancer dans la mer. En revenant, il déclara à notre sage : pour celle que je viens de lancer cela change tout.
Le jeune homme avait fait un choix. Au lieu de rester observateur du monde, il avait choisi d’en être un acteur et de changer les choses.
Le lendemain, après avoir été tourmenté par les remarques du jeune homme, le sage se leva, retrouva le jeune homme et consacra le reste de la journée à remettre des étoiles de mer dans l’océan. »
Nous devons nous aussi trouver nos étoiles de mer, et si nous les remettons à l’océan avec sagesse et habileté, le 21 ème siècle pourra être une époque fabuleuse.
Une vision sans action demeure un rêve
Une action sans vision équivaut à passer le temps
Une vision avec action peut changer le monde.
Loren EISELEY
(philosophe, naturaliste en littérature né au Nebraska, 1907-1977 )
Archives BAO-Elan Vital
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