Coacher ses enfants

Il y a quelque temps, je racontais à l’un de mes amis comment j’avais aidé ma fille de 18 ans à gérer son anxiété car elle devait passer l’examen du code de la route. Cette aide consistait en des exercices de respiration, recherche d’une position d’excellence et visualisation de l’objectif atteint ! Mon ami me dit alors : « mais tu es toujours en train de coacher ! »

Bonne remarque ! Est-ce que je coache mes enfants aussi ? Est-ce que je suis incapable de lâcher mon étiquette de coach ? Est-ce que c’est mal de coacher ses enfants ? Quel est mon objectif en faisant cela ?… En tous cas, ce commentaire avait le mérite de me faire réfléchir ! Il n’y a peut-être pas de demande, ni de contrat… Si le coaching est : encourager, valoriser, valider, faciliter, objectiver, sécuriser … C’est encore une fois mettre ce mot à « toutes les sauces » mais pourquoi ne pas parler de « coach attitudes » ?!

A ce moment, ce qui me revint à l’esprit, c’est : selon quels préceptes éducatifs je veille à ce que mon enfant soit bien dans sa vie, soit un champion de la vie ?! Et là me sont revenues de manière consciente quelques conditions qui me semblent nécessaires à la bonne évolution de l’enfant. Par « bonne », je veux dire une évolution souhaitable et souhaitée par ces enfants en accord avec leurs parents. Ces préceptes me semblent pertinents également dans le cadre du coaching d’enfants et/ou d’ados contractuel.

– La première condition est la « valorisation du prime essai » :

Quand pour la première fois, un enfant vous donne le dessin qu’il a fait à l’école ou au jardin d’enfants, l’adulte peut, en retournant plusieurs fois le dessin pour savoir dans quel sens le regarder, ou avoir un air dubitatif se demandant « que diable cela peut-il être », transmettre un message (de manière non intentionnelle) de dévalorisation vis-à-vis de la tâche accomplie. Il n’est pas question de transcender tout ce qu’il fait (au risque de créer des « petits princes arrogants ») mais bien de générer de la motivation à l’enfant au niveau de sa créativité et des risques qu’il peut prendre dans la nouveauté.

– La passion :

Notre époque ne semble pas être celle des rêves (par rapport aux années 60 par exemple), la réalité est parfois concrètement difficile à vivre et par conséquent l’apparition d’enfants manifestant leur passion est très rare parce que « on ne peut pas se payer le luxe de rêver ou de vivre des passions, il faut assurer, il faut vivre « utile » ! Heureusement, vivre l’utile et la passion est possible ! Heureusement, vivre l’utile est possible et souhaitée par certains ! Heureusement, vivre la passion est possible et souhaitée par d’autres ! Reste une chose : la passion a besoin d’être accompagnée et soutenue par l’environnement dans lequel évolue l’enfant. Parfois, c’est assez facile parce que le parent a déjà cette passion ou cette inclinaison : le père de Mozart était musicien, le père de Borg tennisman, les parents de Galfione étaient sportifs eux aussi… mais ce dont il est question ici est l’importance de la passion des parents pour ce que fait et est l’enfant, sans jamais faire de confusion entre les deux.

– La crédibilité :

Lorsqu’un enfant livre ses envies, ses rêves, ses espoirs, parfois le parent (toujours pragmatique…) lui rétorque « mais c’est impossible, tu n’y arriveras jamais, la vie (ou le système) ne te permettra pas d’y arriver … ». Il est évident que si un référent tel qu’un parent ne croit déjà pas à la réalisation d’un rêve, l’enfant seul, sans les ressources supposées de l’adulte, aura plus de mal à aller au bout de ses rêves (ce qui bien sûr ne sera pas impossible mais dans tous les cas plus difficiles).

– La recompensation :

La compensation est un avantage qui compense un désavantage, qui équilibre un effet par un autre, qui répare … La recompensation est donc une récompense, une gratification, la reconnaissance d’un acte, en retour , en feed-back. Elle s’oppose à l’indifférence ! Sur un plan psychologique, l’indifférence a pour définition l’état de celui qui ne manifeste aucun intérêt pour le monde qui l’entoure et ne paraît éprouver aucune émotion. L’indifférence affective est un déficit . Comment diable voulez-vous donc que l’enfant croisse avec un état de manque permanent?!…

– La pose des limites :

Le mot autorité vient du mot latin auctor voulant dire « faire croître ». Elle est aussi nécessaire aux enfants que l’affection. Sans un cadre qui, une fois défini, permet d’avoir conscience de ce qui est dans ou hors du cadre, l’enfant vit dans l’insécurité et l’anxiété. Il ne s’agit pas de faire acte de rigidité, d’autoritarisme, mais au contraire de protéger l’enfant, lors des différentes étapes de sa construction, des dangers qu’il est encore incapable de dominer jusqu’au jour où, au fur et à mesure, il se rendra de plus en plus autonome.

Toutefois, je reste persuadée que pour être un bon parent, coach ou pas, il est fondamental d’être en harmonie avec soi et les autres, en d’autres termes, comme diraient nos enfants, ETRE BIEN DANS SES BASKETS et RESTER COOL !

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