Une des composantes de l’épanouissement au travail est de pouvoir contribuer à un projet, d’apporter une valeur ajoutée via les tâches qu’on remplit. De constater que, quel que soit notre grade, nous sommes un maillon utile à la chaîne, que si nous ne remplissions plus notre rôle, que si nous n’avions pas ces compétences, ce serait une perte réelle pour l’organisation. Il est ainsi important pour chacun d’entre nous de pouvoir identifier clairement ce que nous apportons et de voir cette contribution reconnue par les autres tout en nous l’accordant à nous-mêmes. Mais pour montrer ouvertement aux autres – chefs, collègues, collaborateurs, clients, partenaires – quels sont nos compétences et nos talents, il faut tout d’abord les avoir identifiés.
Quelles sont les choses que je sais bien faire ?
Pour lesquelles ai-je déjà reçu un retour positif de la part de mes collègues ? Pour quel genre de tâches s’adresse-t-on facilement à moi plutôt qu’à quelqu’un d’autre ? Quelles sont les capacités que j’ai développées au début de ma carrière ? Et plus tard ? Et au travers de mes hobbys ou de mes activités sociales ? Quelles caractéristiques positives mes amis m’attribueraient-ils ? Quelles sont mes qualités ? Faire un bilan de compétences, seul ou avec l’aide d’un coach, est un exercice décisif pour améliorer son niveau de performance et de bien-être.
Développer les compétences, oui. Mais lesquelles ?
Qui dit compétences, dit apprentissage.
S’il est important de connaître et manifester nos compétences actuelles, en développer de nouvelles est un autre élément clé du bien-être. Un collaborateur qui apprend, qui perçoit le développement de l’individu unique qu’il est, est un collaborateur heureux. Et l’apprentissage peut revêtir de multiples formes : lire un ouvrage ou un article, suivre un cours, travailler avec une personne plus expérimentée, débriefer un projet avec des collègues, assister à une conférence, regarder une émission à la télévision ou sur YouTube, écouter un podcast, surfer sur internet,…
Parmi la multitude des choses à apprendre, vers quoi se diriger ? Un constat peut orienter nos choix : sur le marché du travail, le « savoir être » est aujourd’hui plus important que le « savoir-faire ».
Bien sûr, maîtriser la technicité d’une tâche reste essentiel à la performance et à l’épanouissement : rien de pire que de se voir attribuer une mission pour laquelle on ne dispose pas du savoir-faire requis pour une exécution de qualité. Mais ce qui fera la différence pour être et rester bien dans sa peau professionnelle, ce sont les compétences dites « soft ». Par exemple : l’aptitude à entrer en relation, à exprimer ses besoins et ses émotions avec authenticité et respect de l’autre, la capacité à prendre du recul, à gérer son stress et ses doutes, l’audace, la confiance en soi, l’ouverture à la nouveauté,…
Dans un cadre plus large, l’Organisation Mondiale de la Santé souligne l’importance pour les individus de développer leurs compétences psychosociales, définies comme : « La capacité d’une personne à répondre avec efficacité aux exigences et aux épreuves de la vie quotidienne. C’est l’aptitude d’une personne à maintenir un état de bien-être mental, en adaptant un comportement approprié et positif, à l’occasion des relations entretenues avec les autres, sa propre culture et son environnement. » Pour l’OMS, ces compétences sont au nombre de dix : savoir résoudre les problèmes, savoir prendre des décisions, avoir une pensée créative, avoir une pensée critique, savoir communiquer efficacement, être habile dans ses relations interpersonnelles, avoir conscience de soi, avoir de l’empathie pour les autres, savoir gérer son stress, savoir gérer ses émotions.
De la « formation » au « développement du personnel »
La clé du bien-être et de la réussite – notamment au travail – réside donc bien plus dans les « softs skills » que dans les « hard skills ». Dans le « savoir être », bien plus que dans le savoir-faire. Et les employeurs partagent ce constat. Le développement continu des compétences professionnelles, individuelles et collectives, est un défi majeur des organisations. Le succès de l’entreprise du 21e siècle passe par son agilité, sa capacité d’adaptation. Et donc par les compétences en la matière de ses travailleurs. Bien des entreprises l’ont compris, au sein desquelles les services de ressources humaines n’y parlent plus de « formation » ou de « training », mais bien de développement (du) personnel.
Une étude récente révèle que plus de 90% des directeurs de ressources humaines estiment que les employés de demain seront recrutés avant tout pour leur capacité à s’adapter au changement (source : Right Management – Flux Report). D’ici 2018, ils identifient la flexibilité et la résilience comme les facteurs du succès des entreprises. Dans un monde où le travail se morcèle, où les carrières ne sont plus linéaires mais multiples, où l’incertitude est devenue la seule certitude, ces compétences deviennent les ingrédients de l’employabilité de demain.
La souplesse devient la clé pour vivre bien dans un monde sans cesse en mouvement. La capacité à s’adapter, à retrouver facilement un équilibre quand l’environnement change. Même et surtout lorsque le changement est indépendant de notre volonté, hors de notre contrôle.
Alors je vous conseille dès à présent de danser votre vie professionnelle et d’accepter l’incertitude du futur pour accéder à l’émerveillement.
Catégories :Actualité Ecole Elan Vital
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