Qu’est ce que le coaching ? Qu’est ce que le mentoring ? De plus en plus de personnes commencent à savoir ce que veut dire le mot coaching. Avec encore – et c’est bien dommage – de nombreux malentendus alimentés par une presse elle même peu informée sur le sujet.
En effet, on confond facilement le coaching avec les notions d’entraîneurs, de conseillers ou de formateurs en tous genres … Pour se faire une idée : en Belgique, le nombre de coachs certifiés par la fédération internationale de coaching dépasse à peine 100 … Si on consulte le moteur de recherche de Google, en ce mois de septembre, environ 240.000.000 de résultats sont accessibles par rapport au mot « coaching ». Gloupsss … Le nombre de résultats est 4 fois moins élevé pour le terme de « mentoring ». Et si on tape « reverse mentoring » avec ce même moteur de recherche, le nombre de résultats tombe à 7.650.000 ; or cette approche est – selon nous – une des formes les plus abouties du mentoring dans les organisations (secteurs marchand et non marchand).
Le mentoring est apparu aux USA au début des années 80 : il était considéré à l’époque comme une pratique innovante parmi d’autres destinée à favoriser l’accomplissement personnel ET en même temps à augmenter l’efficacité des organisations. Mais les premières réussites ont largement dépassé les attentes des commanditaires : avec comme conséquence que la méthode s’est affinée et diversifiée. Le Canada et l’Australie ont suivi le mouvement suivis ensuite par les britanniques. Et chez nous ? Presque rien … comme en France du reste. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce vide dont la plus vraisemblable est le fait que le coaching connaît maintenant un essor formidable. Toute entreprise qui a (vraiment) introduit une culture de coaching s’aperçoit de sa valeur ajoutée réelle et comprend qu’il s’agit bien plus d’un effet de mode. Le coaching est clairement devenu un métier. Et la place qu’il s’est progressivement faite a peut être fait de l’ombre à la montée inexorable du mentoring.
Les deux disciplines ont d’ailleurs parfois tendance à être confondues … et ce n’est pas étonnant si on en réfère à la (fausse) définition populaire du coaching et à l’étymologie du mot mentoring (Mentor, l’ami d’Ulysse, héros de l’Odyssée, qui s’est occupé de l’éducation de son fils Télémaque ..). Il existe des liens entre les deux concepts. Mais la relation de « mentoring » entre le « mentor » et son « mentoré » telle qu’elle existe aujourd’hui aux USA et au Canada, par exemple, n’a plus grand chose à voir avec la référence mythologique. Il s’agit de tout autre chose. C’est notamment le cas quand on aborde la notion de « reverse mentoring » dans lequel l’échange ne s’opère justement pas dans le sens de celui qui est le plus expérimenté vers celui qui l’est moins ..
Le « (reverse) mentoring » est un formidable outil d’adaptation aux mutations liées à l’accélération des progrès techniques et de la mondialisation, pour ne citer que ces exemples. Dans le monde actuel, il faut s’adapter sans cesse et épouser le changement si on veut rester dans la course. Dans un monde où la seule chose qui ne change pas est que … tout change sans cesse, le « (reverse) mentoring » organise une réelle résistance au … « non changement » en mettant en place des chaînes subtiles et solides entre la direction, les cadres et les membres du personnel. Pour ceux qui n’en sont pas encore convaincus, la montée en puissance de la « génération Y » va obligatoirement contraindre les entreprises et organisations à se pencher de façon structurée sur le mentoring et ses nombreuses facettes (reverse mentoring, situationnal mentoring, inter mentoring, one to one mentoring, network mentoring, peer to peer mentoring, e-mentoring, …). Il est fini, et bien fini, le temps des « vieux hibous » , détenteurs du savoir et de la sagesse …
Si le mentoring est avant tout une dynamique favorisant un courant d’échange, il est primordial de l’encadrer de façon professionnelle afin d’éviter les pièges (nombreux) qui rendent inopérant – voire contre-productif le processus. En effet le mentoring doit être la conséquence (et non la cause) d’une relation volontaire, gratuite et « non reporting ». C’est dire si le défi est grand dans nos entreprises souvent gangrénées par la course au pouvoir et à l’argent … Les coachs de BAO travaillent depuis des années à mettre en place de tels systèmes. Ils combinent les avantages du coaching et ceux qui sont liés aux pratiques de mentoring (formations, organisations en binômes , etc ..).
Pour plus d’infos : contactez Pierre Lucas p.lucas@baogroup.be ou Anne-France Wéry af.wery@baogroup.be
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