Coaching et paramédical

« Au fil du temps et de ma (déjà) longue carrière,  je me suis de plus en plus intéressé aux étudiants qui ne réussissaient pas leurs études. »

Parce que le bouche à oreille est la façon la plus pertinente d’expliquer la plus-value des propositions que le team pédagogique des seniors–coachs a tant de plaisir à transmettre, nous optons résolument pour la formule témoignage.

Philippe Meeus, un sage de plus de 55 ans, coordinateur du Collège d’Ergothérapie de Bruxelles

Haute Ecole Bruxelles-Brabant / HELB Prigogine nous fait l’honneur de partager ce que le trajet de coaching à BAO Elan Vital lui a apporté.   

Enseignant dans le supérieur paramédical depuis près de 40 ans et certifié Coach BAO depuis un an, je me permets un éclairage personnel à la fois sur la formation Explorer – Discoverer et sur la pratique du coaching dans ses rapports avec l’école, les étudiants et l’enseignement en général.Pourquoi se lance-t-on un jour dans une formation de coach ? Probablement parce que l’on se retrouve devant des questions dont les réponses restent insatisfaisantes. Ou que des bribes de solutions ne s’inscrivent pas dans un ensemble cohérent. Parce que l’on sent aussi, en soi, que du potentiel n’est pas exploité.

C’est probablement mon point de départ personnel : me rendre compte – confusément d’abord et de plus en plus clairement par la suite – que la question, sa réponse, son problème et sa solution sont en moi.

A ce titre le cycle Explorer-Discoverer a littéralement changé ma vie. Plus exactement, il a soudainement éclairé les liens qui existaient entre ma vie personnelle, familiale, professionnelle, sociale…. pour l’unifier dans un ensemble qui donne du sens à mon existence. La question du sens est une question immense mais elle est incontournable quand on s’adresse à des jeunes en devenir : « Pourquoi étudier telle matière ? A quoi cela va-t-il servir ? Pourquoi remettre ses travaux à l’heure ? Qu’est-ce que cela change s’ils arrivent le lendemain ?   Pourquoi s’énerver sur un processus que je n’utiliserai plus jamais ? » Ces remarques sont d’autant plus énervantes qu’elles ne sont pas dénuées de pertinence mais qu’elles nous renvoient à notre propre conception du métier et de la manière dont nous le vivons nous-mêmes.

Tout enseignant s’est demandé à l’un ou l’autre moment « A quoi cela sert-il ? », « Quel est mon rôle en tant que professeur ? », « Qu’est-ce que j’apporte à ces jeunes ? ». Une découverte (pour moi en tous cas) a été de m’apercevoir qu’il n’y avait pas forcément de décalage entre le prof  que je suis à l’école, le mari que je suis à la maison, le professionnel que je suis dans une réunion ou le grand-père qui joue avec ses petits-enfants. C’est le même homme ! Qui éprouve des émotions, fait montre de ses  capacités, s’investit dans un projet, se montre exigeant dans un travail ou se lâche à faire le clown.

J’ai longtemps cru qu’il y avait un rôle à jouer différemment selon que l’on était dans un environnement professionnel ou amical, familial ou de loisirs. J’en arrive maintenant à penser que ce n’est pas le rôle qui change mais seulement le décor ! Dans tous les cas, c’est moi qui suis l’acteur. Pas comme un comédien qui ne ferait qu’interpréter le texte mais comme le sujet qui habite véritablement le personnage.

Je ne joue plus au prof qui connaît son texte (parfois le même depuis longtemps)  et amuse la galerie de mes étudiants  (les illustrations, exemples et mimiques dont j’ai appris qu’ils faisaient rire). Je ne me demande plus ce que je leur apporte mais je m’interroge sur ce qu’ils ont besoin.  Léger changement de perspective !

Explorer et Discoverer m’ont permis de me rencontrer moi-même. De constater des faiblesses et des historiques mais surtout de me convaincre de mes ressources. De ne pas m’imposer d’objectifs solennels mais d’adopter une posture réaliste. Et surtout, j’ai appris que la culpabilité était toxique. Non, même si je suis prof, je ne suis pas toujours en congé…. mais si cela en amuse certains de me taquiner sur le sujet, je peux laisser aller. Non, je ne suis pas obligé de me plaindre « de toutes ces copies à corriger le dimanche après-midi alors qu’il fait si beau dehors »… Non, je ne suis pas forcé de me sentir mal à l’aise quand j’évite soigneusement des parents d’élèves… Non, je n’ai pas à justifier mon statut de fonctionnaire qui aura forcément une bonne pension….

Dans mon activité de prof, j’ai évidemment un contenu à transmettre, des compétences à éveiller, un cadre à dessiner et à (faire) respecter. Ma nouvelle posture de coach m’amène à questionner davantage les étudiants sur leur propre personne. « Quel est ton projet dans la vie ? » « Comment te vois-tu quand tu seras diplômé ? » « Qu’est ce qui te fait vivre aujourd’hui ? » « Comment vas-tu concilier tes apprentissages avec tes ambitions ? » Mais aussi «A quoi sert-il de te mettre un éléphant sur le dos ! » « Qui dit que tu dois absolument obtenir une grande distinction ? » « Qu’est-ce que cela t’apporte de choisir cette option où tu n’es pas trop performant ? »

Au fil du temps et de ma (déjà) longue carrière,  je me suis de plus en plus intéressé aux étudiants qui ne réussissaient pas leurs études. Pas ceux qui rataient les examens parce qu’ils avaient fait la fête mais ceux qui, par suite d’événements divers, devaient arrêter leur parcours, se réorienter, faire le deuil du métier qu’ils ambitionnaient. Ceux-là ont particulièrement besoin d’une approche « coach » : leur faire admettre qu’ils ne sont pas des ratés, que leurs parents seront peut-être déçus mais qu’ils ne seront pas reniés pour autant, que leurs copains qui continuent le chemin peuvent rester leurs amis, qu’ils ont en eux de quoi surmonter ce coup du sort.

Aider à tourner une page, proprement et sans honte, est une tâche que je prends de plus en plus de temps à assumer en tant qu’enseignant formé en coaching. J’y rencontre des personnes plutôt que des étudiants et j’ai le sentiment de les aider à ouvrir, pour eux-mêmes, une porte sur l’avenir.

La formation du BAO a fait de moi un enseignant heureux…..

 

Philippe Meeus

Coordinateur du Collège d’Ergothérapie de Bruxelles

Haute Ecole Bruxelles-Brabant   /   HELB Prigogine

ph.meeus@skynet.be

 

Le 7 septembre, soirée info gratuite, avec possibilité de goûter en turbo à une session de coaching par les coachs certifiés BAO Elan Vital.

 www.bao-elanvital.be

 

 

 

 



Catégories :Actualité Ecole Elan Vital, Discoverer, Explorer, Témoignages

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